Rédaction
7 septembre 2006
Après dix années d'isolement international, la Libye se reconnecte au monde, un mouvement qui dépasse les simples rapprochements diplomatiques. Déjà, depuis trois ans, la population adolescente contribue à faire chuter l'audience de l'austère chaîne de télévision publique Libya, en suivant, parmi d'autres émissions, les rebondissements de la « Star academy », la version arabe, évidemment, celle que diffuse la chaîne satellitaire libanaise LBC. C'est en 2004 que "Je suis malade", ce classique de la chanson française, avait ainsi été immortalisé jusque dans le désert libyen. Ici aussi, désormais, on zappe. La généralisation de la parabole participe d'un nouveau bol d'air frais, malgré la fermeté du régime à l'intérieur des frontières. L'équipement satellite est désormais accessible à la majorité, au prix de 200 dinars (120 euros), contre 5 000 dinars auparavant. Le temps où l'on cachait les antennes dans de fausses réserves d'eau sur le toit des habitations est révolu. Partout, des cybercafés émergent à des tarifs compétitifs. Malgré la difficulté à conserver du matériel électronique dans un environnement dominé par le sable, l'ordinateur devient un équipement familier dans beaucoup de demeures. Et, depuis quelques mois, le haut débit y est entré...
"le Monde".
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