Les autorités cubaines ont lancé hier une chasse aux antennes paraboliques illégales pouvant recevoir des messages américains, alors que le régime justifie la discrétion officielle sur la santé de Fidel Castro par "des menaces concrètes" de Washington. Les autorités cubaines ont créé ces dernières semaines des équipes spéciales qui patrouillent les rues pour détecter les pirates qui se voient imposer de lourdes amendes (jusqu'à 1.200 dollars) et la confiscation de leurs antennes paraboliques. Selon des témoignages, ces patrouilles ont effectué des contrôles surtout dans les municipalités du Centre de la Havane, de la Vieille Ville et du Vedado. A Cuba, seuls les hôtels destinés au tourisme international et certaines entreprises étrangères et publiques reçoivent légalement des chaînes par satellite. Clandestinement toutefois, le piratage s'est converti en un commerce prospère sur l'île. Selon Granma, "une bonne partie de la programmation reçue est constituée d'un contenu déstabilisateur, motivé par l'ingérence, subversif et appelant de plus en plus à des activités terroristes". Ces messages font, selon Granma, "partie des recommandations du chapitre un du plan d'annexion de (George W.) Bush qui prétend détruire la révolution cubaine". L'organe du PC souligne que ce plan prévoit "la distribution d'ordinateurs, d'émetteurs-récepteurs radio à ondes courtes, de paraboles, de décodeurs, de fax et photocopieuses aux mercenaires d'ici". Le gouvernement cubain dénonce régulièrement les dissidents comme des "mercenaires au service" des Etats-Unis. Le président américain Bush a approuvé début juillet un plan pour accélérer la transition à Cuba qui alloue 80 million de dollars à la dissidence ainsi qu'à la Radio Télévision Marti.
Rédaction
10 août 2006 à 01h00
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