La grève des journalistes reporters d'images (JRI) de France 2, entamée mardi, s'est poursuivie hier mercredi, malgré une nouvelle rencontre dans la matinée entre les journalistes et la direction, a-t-on appris auprès des deux parties. Selon la direction de la chaîne publique, interrogée par l'AFP, on comptait ce mercredi "87% de grévistes parmi les JRI statutaires et les pigistes planifiés ce jour, tant au siège parisien qu'en province et à l'étranger". France 2 emploie 74 JRI et GRI (grands reporters d'images). Les reporters, qui ont cessé le travail pour une durée illimitée à l'appel des syndicats SNJ, USJ/CFDT et SNJ/CGT, demandent une revalorisation de leurs salaires, notamment par rapport aux rédacteurs de leur société. Les représentants des grévistes ont à nouveau été reçus par plusieurs responsables de la direction mercredi matin, alors que se tenait dans le même temps un conseil d'administration du groupe public. A mesure que la grève se poursuit, les journaux de 13H00 et 20H00 devraient être de plus en plus pénalisés, soulignent les journalistes, "les sujets tournés pour les journaux télévisés devenant de plus en plus rares". Estimant avoir été jusqu'ici "raisonnables" dans leurs revendications (une enveloppe mensuelle globale de 91.000 F pour l'ensemble du service), les JRI menacent désormais d'être plus exigeants. "Quitte à faire grève, autant demander plus, si nos premières demandes ne sont pas satisfaites", résume l'un d'eux. "Les discussions continuent", tempère de son coté la direction, qui estimait mardi que "les revendications des grévistes concernant le rattrapage salarial des JRI par rapport aux rédacteurs ont été satisfaites". Cette grève des JRI de France 2 intervient dans un climat déjà tendu à France Télévision, où le personnel de France 3 Ile-de-France est en grève depuis une semaine.