La Société des journalistes de France2 et le SNJ se sont déclarés sceptiques sur la nomination éventuelle d'un "médiateur interne", sans responsabilité éditoriale, "pour être à l'écoute des journalistes". La rédaction de France 2, réunie en assemblée générale mercredi, a "émis des doutes sur l'efficacité d'un médiateur interne à l'écoute des journalistes et qui n'aurait aucune responsabilité éditoriale", a souligné la SDJ dans un communiqué. Selon les journalistes, la direction de France Télévisions envisagerait de nommer "un médiateur" aux cotés de la directrice de l'information Arlette Chabot et d'Etienne Leenhardt, directeur adjoint de l'info, "pour être à l'écoute des journalistes". Véritable détonateur, l'arrivée de Laurent Delahousse (M6) comme "joker" de David Pujadas au 20h00 a provoqué un tollé au sein de la rédaction, en pleine crise de confiance avec la direction de l'information. Refusant que ce médiateur ne soit un simple "bureau des pleurs", la SDJ demande que ce "troisième homme" soit une véritable "force de proposition éditoriale" et non une "chambre d'enregistrement". Le Syndicat national des journalistes (SNJ) a, de son coté, demandé "autre chose que du replâtrage". "Après plusieurs semaines de crise, nous n'avons reçu aucune réponse satisfaisante", a dénoncé le SNJ dans un communiqué distinct, citant notamment "un pont d'or pour un joker et une rédaction au régime sec" et "des magazines d'information de moins en moins réalisés par les journalistes de la rédaction". Le président de France Télévisions, Patrick de Carolis, s'est engagé à recevoir les journalistes de France 2 mardi 13 juin.