Les petits producteurs de musique européens, réunis au sein de l'association IMPALA (Independent Music Company Association), ont signé mardi à Londres un accord de distribution avec la société internet américaine Napster. Cet accord conclu au terme de plusieurs mois de négociations, détermine les conditions, notamment financières, au vu desquelles les dirigeants de Napster sont prêts à conclure, sans délai, un contrat avec chacun des producteurs indépendants européens, a précisé dans un communiqué l'Union des Producteurs phonographiques français indépendants (UPFI). Il a été signé au siège de l'association des producteurs indépendants britanniques AIM (Association for independent music), qui avait été chargée par ses homologues européennes de mener les négociations. L'UFPI "va donc proposer aux producteurs indépendants français d'autoriser Napster à intégrer leurs catalogues phonographiques dans la nouvelle configuration de service payant, par voie d'abonnement, qui devrait être lancée dans le courant de l'été". "Alors que 12% seulement des albums disponibles dans le monde entier sont en vente dans les bacs des disquaires, et que les radios nationales privées se contentent de multidiffuser en permanence une trentaine de titres différents, l'UFPI considère que Napster constitue, pour le public, un formidable moyen d'accéder aux catalogues musicaux les plus étendus", ajoute l'organisation française. La production indépendante représente près de 30% des disques vendus annuellement en France, une partie étant distribuée par les géants de l'industrie du disque. Napster, qui permet aux internautes d'échanger gratuitement de la musique sous forme de fichiers, a perdu lundi un recours en appel contre l'industrie du disque qui l'a obligé à filtrer les échanges de musique sur son site afin de respecter les droits d'auteur.
Rédaction
27 juin 2001
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