Le journaliste de France 2 Marcel Trillat a pris sa retraite le 1er juin. "J'ai eu une chance extraordinaire de faire ce métier et de le faire dans le service public", a-t-il déclaré. "Je quitte le service public avec une grande angoisse, celle qu'il soit démantelé", a-t-il ajouté. Tout en se présentant comme un "archaïque", Marcel Trillat estime qu'en malmenant le service public, "on risque de le casser", ce qui serait "dramatique". Entré à l'ORTF en 1966, Marcel Trillat a fait ses premières armes dans l'émission "Cinq colonnes à la une". Très engagé à gauche, il est licencié en 1968 et rejoint un collectif de réalisateurs engagés. En 1979, il participe à "Lorraine, coeur d'acier", une radio créé à l'initiative de militants CGT dans la région de Longwy, où la sidérurgie est en cours de démantèlement. Il est réintégré en 1981 dans le service public audiovisuel, dirigé à l'époque par son ami Pierre Desgraupes, sur la chaîne Antenne 2. Tour à tour correspondant à l'étranger (Rome, Moscou), rédacteur en chef, chef de service et, brièvement, directeur adjoint de l'information, il a collaboré régulièrement, en fin de carrière, à la case documentaire de France 2, "Contre-courant". Marcel Trillat a indiqué à l'AFP qu'il avait l'intention de continuer à tourner des films ou des documentaires comme pigiste, en collaboration avec un petit producteur.