"A ce jour, Loft story est le programme dérivé de Big Brother qui s'en éloigne le plus," selon une étude NOTA/Médiamétrie/IMCA/Eurodata TV commandée par le Conseil supérieur de l'Audiovisuel et publiée par ce dernier dans La lettre du CSA. Cette étude menée aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne, Italie, Espagne, Allemagne et Etats-Unis, souligne "la forte singularité de la France à l'égard de la télé-réalité", ce pays étant "le seul à ne pas avoir repris le titre de Big Brother. En outre, Loft Story, diffusé sur M6 "se veut un programme de rencontre, ce qui n'est pas le cas ailleurs et la segmentation des éliminations entre filles et garçons est une originalité". Décortiquant le format d'origine lancé par Endemol aux Pays-Bas en septembre 1999, l'étude en souligne les principes de diffusion multi-support et de l'exploitation de la marque dans d'autres programmes. Dans tous les pays, les règles ont évolué vers une influence directe de la production sur le programme. Les candidats sont de plus en plus sélectionnés pour être générateurs de spectacle et les conditions de vie sont de plus en plus difficiles: lors de la deuxième saison de Big Brother aux Pays Bas, les participants doivent désormais payer l'eau et l'électricité de la maison, et en Allemagne, l'eau chaude est restreinte. De même, la télévision hertzienne n'offre que très peu d'images en direct et le programme quotidien résulte d'un montage de la production. Parmi les pays interrogés, "seul le Portugal a vu son instance de régulation audiovisuelle prendre officiellement position au sujet du programme de Big Brother". Le CSA parle d'une "exception française" en ce sens qu'il est intervenu "en cours de programme pour en faire modifier les règles sur plusieurs points", d'un "effet médiatique particulièrement important" et du fait que "les débats autour du programme ont pris la forme d'une polémique sur la polémique". Le CSA a par ailleurs obtenu de la société ASP, productrice de Loft Story, une lettre interprétative des contrats passés entre cette société et les participants à l'émission. Axel Duroux, président d'ASP, s'engage ainsi à "aligner la durée d'exploitation des droits" sur l'image du candidat, "sur la durée la plus favorable telle que négociée par l'un des candidats assisté de son conseil (deux ans).
Rédaction
27 juin 2001
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