L'alternative européenne au GPS américain rencontre des difficultés : voilà la conclusion d'un rapport de la Commission européenne dévoilé par Les Echos. Les industriels voudraient que le gouvernement assure "les risques de non-exécution" qui concernent les applications qui pourraient ne jamais être lancées. Certaines applications voient leur avenir dépendre de réglementations qui ne sont pas "encore adoptées". Les industriels impliqués dans le projet ne souhaitent pas réaliser d'investissements aussi incertains. Rappelons que Galileo devrait intégrer à terme trente satellites qui permettront de situer avec une précision au mètre près, à la différence du GPS qui donne une approximation de 5 à 10 mètres. Le premier satellite Giove-A a été lancé en décembre dernier. Le premier satellite devait être lancé avant juin 2006 pour ne pas perdre les fréquences de communication que l'Union internationale des communications avait fixées pour l'UE. En 2008, quatre satellites devraient être en orbite. Les applications commerciales ne devraient pas être proposées avant 2010. Le démarrage du projet avait été retardé par un manque de financement et des disputes entre les Etats-membres. Des pays extérieurs sont donc entrés en jeu. Ainsi, Galileo reçoit le soutien financier de la Chine, d'Israël, de l'Ukraine, de l'Inde, du Maroc et de la Corée du Sud. Il n'est pas exclu que d'autres pays se joignent encore à eux. Aujourd'hui, la Commission européenne "espère boucler les négociations d'ici la fin de l'année, ce qui permettrait de signer un contrat de concession au second semestre 2007", d'après les Echos.
Rédaction
6 juin 2006
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