Coupe du monde de football oblige, l'Allemagne sera le 5 juin, à 23H00, dans le collimateur d'"Un oeil sur la planète", le magazine géopolitique trimestriel de la rédaction de France 2. Selon Patrick Boitet, rédacteur en chef de l'émission, le choix de l'Allemagne, pour ce 14ème numéro, s'est heurté à des "moues dubitatives" à la direction de la chaîne. Pour beaucoup de Français, souligne-t-il, l'Allemagne est un "pays triste et froid, peuplé de mangeurs de saucisses". A l'inverse, les Allemands considèrent souvent les Français comme trop frivoles, comme en témoigne l'expression allemande "heureux comme Dieu en France". Fidèle à ses habitudes, poursuit Patrick Boitet, "Un oeil sur la planète" a décidé d'aller "à rebrousse-poil" pour dévoiler aux Français une Allemagne qu'ils connaissent mal. Mais le magazine présenté par le journaliste Thierry Thuillier, qui multiplie reportages et entretiens, pose aussi la question de la "grande mutation" que vit l'Allemagne, en rupture avec son passé. Pour peindre ce voisin, à la fois trop et mal connu, "Un Oeil sur la planète" a retenu le bouillonnement culturel qui s'est emparé du pays, une situation économique paradoxale avec des échecs aussi retentissants que les succès, la crise démographique et l'histoire politique complexe du couple franco-allemand. Surprenant Berlin où se multiplient les établissements de nuit et les galeries de peinture, surprenante Allemagne où créateurs et couturiers sont en train de donner le ton à l'Europe. Surprenante économie. Dans une Allemagne "plombée par la réunification", on recense cinq millions de chômeurs et une assurance-retraite au bord de la faillite, mais les exportations se sont élevées à 118 milliards d'euros en 2005.
Rédaction
5 juin 2006
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