NRJ
 

Rédaction
4 mai 2006

L'ex-président du directoire de NRJ Group, Jean-Charles Mathey, a été débouté en appel de "toutes ses demandes" d'indemnités formées contre le groupe audiovisuel, a annoncé ce dernier dans un communiqué. "Par arrêt en date du 3 mai 2006, la Cour d'appel de Paris a confirmé l'ordonnance de référé du 22 février 2006 qui avait déjà débouté" M. Mathey "de toutes ses demandes d'indemnités formées contre NRJ Group" après son licenciement pour faute grave, a expliqué le groupe audiovisuel. M. Mathey, qui réclamait près de 1,7 million d'euros d'indemnités, a été condamné par la Cour d'appel à payer 3.000 euros à NRJ Group, selon le communiqué. Révoqué de ses fonctions de président du directoire le 2 décembre 2005, M. Mathey avait été licencié pour faute grave le 20 décembre 2005, puis révoqué de son mandat de membre du directoire le 21 février 2006, a rappelé le groupe. L'ex-président du directoire "n'apparaît pas avoir informé son employeur de ses intérêts" dans les locations conclues par Régie Networks (filiale de NRJ Group) "indirectement avec (sa) société personnelle", a indiqué NRJ Group, citant l'arrêt de la Cour d'appel de Paris. Cette opération de location a permis à M. Mathey de récupérer au bout de quatre années "son investissement initial" dans sa société personnelle "puis d'obtenir une forte plus-value en raison des importants travaux" réalisés "à la charge du locataire" (c'est-à-dire de Régie Networks), selon cet arrêt. En outre, cette opération "entravait les possibilités d'extension des locaux" de NRJ Group, poursuit la Cour d'appel dans son arrêt, estimant que "ces éléments caractérisent un manquement de M. Mathey à son devoir de loyauté et à ses obligations de mandataire social". De surcroît, "après avoir dissimulé sa qualité de propriétaire", M. Mathey a "trompé son employeur" en affirmant le 4 octobre 2005 qu'à sa connaissance aucune relation d'affaires n'existait actuellement entre NRJ ou ses filiales et des sociétés dans lesquelles lui-même ou son épouse détenaient des participations ou des rôles de dirigeant", a également jugé la Cour d'appel. "Si la société NRJ Group avait été informée de ces faits et de leur dissimulation délibérée, il apparaît qu'elle n'aurait pas conclu la convention du 2 novembre 2005 qui lui imposait de lourdes indemnités de rupture même en cas de faute grave de M. Mathey" et est "donc fondée à invoquer (la) nullité" de cette convention, a conclu la Cour d'appel. NRJ Group avait annoncé début décembre la révocation de M. Mathey, puis porté plainte contre lui à la fin janvier, sans jamais vouloir préciser officiellement la nature des motifs d'une "extrême gravité" qui avaient entraîné cette sanction.

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