La CGT et FO ont indiqué à l'AFP craindre des "milliers de suppressions d'emploi" à France Télécom, FO évoquant le chiffre de "25.000 emplois supprimés sur trois ans", à la veille de la présentation des résultats financiers du groupe. "Des bruits persistants circulent à France Télécom sur la nécessité de faire partir 25.000 personnes sur trois ans, notamment des fonctionnaires", a expliqué Jacques Lemercier, secrétaire général du syndicat FO Communication joint par l'AFP. "France Télécom a mal anticipé le développement de la téléphonie par internet, en plus beaucoup de clients opèrent le dégroupage de leurs lignes: les clients s'en vont et la variable d'ajustement, c'est l'emploi", a-t-il affirmé. M. Lemercier a appelé la direction du groupe à "négocier pour permettre aux fonctionnaires de partir dans de bonnes conditions, par la préretraite ou en les accueillant dans la fonction publique classique". De son côté, la CGT craint que les annonces des résultats financiers du groupe, mardi, "ne se traduisent pour le personnel par l'accentuation des restructurations" et des "milliers de suppressions d'emplois", a indiqué Ghislaine Coinaud, déléguée syndicale centrale. "Ces derniers jours la direction communique sur l'accélération de la mise en oeuvre du plan Next (programme de développement du groupe) et de son volet ressources humaines", s'est inquiété Mme Coinaud. Elle a dénoncé la stratégie d'une direction dont l'objectif est "de rassurer les marchés financiers et de dégager des profits plus importants pour rémunérer les gros actionnaires en faisant des personnels une variable d'ajustement". A la fin 2004, le groupe France Télécom employait 206.000 personnes dans le monde, dont 125.000 en France, parmi lesquels près de 88.000 fonctionnaires.
Rédaction
14 février 2006
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