Le Conseil national grec de l'audiovisuel (ERS) a demandé sous 48 heures des détails à la chaine privée Ant1 sur les modalités de la mouture grecque du huis-clos télévisé Big Brother qu'elle compte diffuser à partir de septembre, a-t-on appris auprès de cette instance. Dans un courrier mardi adressé aux responsables de la chaîne, le président de l'ERS, Vassilis Lambridis, demande qu'ils lui soumettent sous deux jours les accords signés avec le producteur de l'émission, et ceux destinés aux participants, ainsi que les textes régissant la sélection des candidats, a indiqué son secrétariat. M. Lambridis demande également à la chaîne de préciser quelles mesures elle compte prendre face à l'éventuelle retransmission sur l'internet de l'émission. Cette démarche, souligne le président de l'ERS, vise à vérifier la conformité de ces textes avec la législation nationale, notamment sur le respect par les médias de la dignité et de la personnalité humaines, de la protection des spectateurs mineurs, et de la qualité des émissions de divertissement. L'ERS a demandé ces explications alors qu'Ant1 a diffusé mardi une première émission pour faire la promotion de sa version de Big Brother --un jeu basé sur le suivi quotidien de "captifs volontaires"-- et lancé un appel aux intéressés. Face à une presse pour le moment très critique, les responsables de la chaîne, qui caracole en tête de l'audimat avec sa rivale Méga, elle aussi privée, ont souligné ces derniers jours que l'émission sera beaucoup plus décente que son équivalente française, "Loft story", pour respecter le conservatisme social ambiant. Gendarme des ondes en principe, l'ERS ne dispose pas, toutefois, d'un grand pouvoir effectif face aux fréquents écarts déontologiques des télévisions grecques.