Un poing levé. Des manifestants qui brandissent des drapeaux rouges et chantent l'Internationale. Ainsi s'ouvre le film "Beau masque", adaptation pour France 2 du roman éponyme de l'écrivain communiste Roger Vailland, publié pour la première fois en 1954. "Tu es un drôle de coco", lance-t-on à "Beau masque" (l'acteur Stefano Cassetti), bel immigré italien, lorsqu'il fait irruption dans une réunion de cellule, et, du même coup, dans le coeur de la déléguée syndicale de la filature du coin, la tout aussi belle Pierrette Amable (Julie Debazac). Comme le roman, le film dépeint avec subtilité les rapports tumultueux entre les passions humaines et les engagements idéologiques, entre riches et pauvres, entre patrons et ouvriers. "J'aime bien les fictions qui parlent du genre humain avec intérêt", assure Perrine Fontaine, responsable de l'unité fiction de France 2, une chaîne qui a mis récemment à son programme plusieurs fictions évoquant les luttes ouvrières du XXe siècle et qui s'apprête à diffuser "Le cri", sur la vie rude des "métallos". "C'est aussi un film qui parle de la différence et de l'intégration, ajoute-t-elle. Quand on découvre le personnage de Beau masque, on a plutôt envie d'accueillir les étrangers". C'est la deuxième adaptation filmée de "Beau masque", après celle de Bernard Paul, en 1972. Mais Peter Kassovitz assure qu'il s'est borné à lire le livre et qu'il a évité de voir ce premier film. Deux ans après la sortie de "Beau masque", l'une de ses oeuvres les plus connues, Roger Vailland s'était détourné du communisme et avait même fini par renier ses camarades du "Grand Jeu", avec lesquels il voulait faire "la révolution par la poésie". (diffusion sur France 2, le 16 janvier, à 20H50)
Rédaction
16 janvier 2006
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