Le premier des deux satellites destiné à tester en conditions réelles les technologies utilisées par la future constellation Galileo sera lancé du cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan) le 26 décembre, a-t-on apprisauprès de l'Agence spatiale européenne (Esa). Le lancement est prévu à 11H19 locales (06H19 heure de Paris), a précisé le porte-parole de l'ESA chargé du dossier Galileo Dominique Detain. Giove A est une grosse boîte de 600 kilogrammes, fabriquée par la société britannique SSTL. Son nom est l'acronyme de "Galileo In-Orbit Validation Element" (Elément de validation en orbite de Galileo). C'est aussi un hommage à Galilée, l'astronome italien qui a donné son nom au projet européen et qui a découvert les principales lunes de Jupiter ("Giove" en italien). A cette occasion, l'Esa enverra pour la première fois un satellite en orbite moyenne, à 23.000 kilomètres d'altitude. "Ce positionnement permet une orbite très stable, mais nous n'en connaissons pas aujourd'hui précisément l'environnement radio-électrique", a souligné M. Detain. Giove A permettra de valider plusieurs technologies nouvelles, dont l'horloge atomique la plus précise jamais envoyée dans l'espace. "C'est une étape essentielle du projet Galileo: le passage de la théorie à la pratique... Et l'expérience montre qu'il se passe toujours quelque chose dans l'espace", a souligné le porte-parole de l'Esa. Enfin, l'arrivée de Giove A en orbite sécurisera les droits de Galileo sur les fréquences que le consortium compte utiliser. Galileo doit envoyer un satellite actif en orbite avant juin 2006 sous peine de perdre ses droits. Ces délais très serrés, dus au retard pris par le projet, expliquent la décision de procéder à la construction en parallèle d'un second démonstrateur, Giove B, pour pallier un éventuel échec du tir de décembre. Le lancement de ces deux satellites sera effectué par un lanceur Soyouz. Fruit d'une initiative conjointe de l'Union européenne et de l'Esa, Galileo sera le premier système civil de navigation par satellites. Il sera à la fois complémentaire et concurrent des systèmes américain GPS et russe Glonass. Après le lancement des deux démonstrateurs, Galileo prévoit le déploiement d'une mini-constellation de quatre satellites. A terme, le système sera formé de 30 satellites (27 opérationnels et 3 de réserve).
Rédaction
14 décembre 2005
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