Le syndicat des journalistes italiens (FNSI) a appelé à une troisième grève en deux mois pour le week-end prochain afin de protester contre les conditions fixées par les éditeurs de presse (Fieg) pour le renouvellement des contrats catégoriels. Les principaux quotidiens nationaux ne sortiront pas en kiosque samedi et dimanche, tandis que les journalistes des agences de presse, des sites internet et de l'audiovisuel sont appelés à cesser le travail de vendredi matin à dimanche matin. Le contrat catégoriel des journalistes a expiré depuis près d'un an et fait l'objet d'âpres négociations avec les patrons de presse pour son renouvellement. "Les problèmes sont toujours les mêmes, ils n'ont pas changé depuis la dernière grève", très suivie, au début du mois de novembre, a indiqué à l'AFP un porte-parole du FNSI. Le syndicat revendique que les éditeurs appliquent avec parcimonie une loi italienne sur la flexibilité dans le travail (dite loi Biagi de 2002), afin de ne pas précariser davantage la profession. Il demande aussi que les journalistes indépendants obtiennent une "véritable reconnaissance juridique". Sur quelque 30.000 journalistes dans la Péninsule, environ la moitié ne dispose pas d'un contrat à durée indéterminée, selon le FNSI. La Fieg a déjà répliqué dans un communiqué lundi qu'il était "logiquement et juridiquement impossible de ne pas appliquer une loi de l'Etat" italien et a dénoncé le refus du syndicat de discuter de ses propositions.
Rédaction
9 décembre 2005
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