Dans la nuit un chien s'approche d'une benne à ordures dans un terrain vague pour y découvrir le cadavre d'une jeune femme, nue, ensanglantée, défigurée. L'enquête pour élucider son assassinat constitue la colonne vertébrale d'"Engrenages", une série noire diffusée sur Canal+. Cette série prenante (8X52 minutes) est le premier fruit d'une politique de diffusion de séries françaises réalistes mise en place par la chaîne cryptée. Au programme, des images choc comme des autopsies, des personnages troubles ou imparfaits et des revirements. La série est déconseillée aux moins de 12 ans. Sur les lieux du crime font connaissance deux des personnages principaux, Pierre Clément (Grégory Fitoussi), nouveau substitut du procureur BCBG bourré de principes, et le capitaine Laure Berthaud (Caroline Proust), policière spontanée et efficace à qui il confie l'enquête. La plupart des histoires s'inspirent de faits réels racontés par un policier, un avocat ou un magistrat. "On a pris des précautions, on a toujours changé suffisamment de choses pour que les gens ne se reconnaissent pas", précise Fabrice de la Patelière, directeur de la fiction de Canal+. "On a essayé de garder la sociologie des personnages, des victimes, des univers", ajoute-t-il "Engrenages" a coûté 6,7 millions d'euros, souligne le producteur Alain Clert (Son et Lumière)?. Sa fille Alexandra Clert, avocate, a eu l'idée de la série. Elle a participé à l'écriture, aux côtés des scénaristes Guy-Patrick Sainderichin et Laurence Diaz. Deux réalisateurs se sont succédé, Philippe Triboit pour les quatre premiers épisodes et Pascal Chaumeil pour les quatre derniers. La série sera diffusée à partir de ce soir à 20H55 sur Canal+