France 2 embarque ce soir les téléspectateurs dans le périple clandestin de jeunes Tunisiens vers la France avec "Le voyage de Louisa", l'histoire poétique d'un frère qui tente de conduire sa jeune soeur malade à Lyon dans l'espoir de la faire soigner. C'est le premier scénario du sociologue Azouz Begag, devenu depuis ministre délégué à l'Egalité des chances. Il s'agit d'une adaptation du roman "Clandestins en méditerranée" du journaliste suisse Fawzi Mellah, par Azouz Begag en collaboration avec Charles-Antoine de Rouvre. "Ce qui est indispensable dans des films comme ça, c'est que les gens qui en parlent aient une vraie légitimité à en parler", estime Perrine Fontaine, directrice de la fiction de France 2. "Cela se fait de plus en plus", souligne-t-elle, indiquant qu'auparavant "des gens qui habitaient le VIIIe arrondissement de Paris écrivaient une histoire sur des clandestins et ils en parlaient parfois sans aucune malveillance mais avec des stéréotypes et des clichés". "Le voyage de Louisa" n'affiche pas de vedettes, mais trois jeunes acteurs principaux justes et raconte avec tact et sans manichéisme une belle histoire. Un parcours fait de craintes, de découvertes, d'émerveillements, de dangers, de bonnes et de mauvaises rencontres, de bonnes surprises et de déconvenues. Dans un petit village tunisien, niché dans un paysage de sable et de palmiers, un téléphone sonne, celui de la cabine du village. Louisa (Mélèze Bouzid) court chercher le destinataire de l'appel et tombe en criant de douleur. Les anciens du village tranchent: Louisa est très malade et il faut l'emmener se faire soigner en France, où les médecins "ont un coeur gros comme ça". Pas le temps d'attendre un éventuel visa, ce serait trop long.
Rédaction
7 décembre 2005
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