L'opérateur de téléphonie mobile SFR a présenté un nouveau service basé sur une technologie 100% française et permettant un accès plus aisé aux programmes de télévision et de vidéo qui constituent le coeur de sa stratégie 3G. Au cours d'une conférence de presse, le directeur général adjoint de SFR, Jean-Marc Tassetto, a affirmé que la consommation de télévision et de vidéo sur téléphones portables était un "vrai succès" en France mais aussi au niveau européen. Pour faciliter la navigation entre ses différents programmes, SFR a intégré la technologie Streamezzo mise au point par les équipes Recherche et Développement de France Télécom et du GET (Groupe des écoles des télécommunications) qui se sont regroupées aujourd'hui au sein d'une start-up, également appelée Streamezzo. En octobre 2005, un an après le lancement de la 3G par SFR en France, les clients abonnés à la téléphonie mobile de troisième génération (399.000 à fin septembre) ont initié 670.000 sessions de télévision et/ou de vidéo, soit une moyenne de 10 sessions par mois pour les utilisateurs de ces services (environ un client sur deux). Selon les chiffres SFR, la télévision en direct est à l'origine des deux tiers des sessions, le solde revenant à la vidéo. Dans cette dernière partie, la musique, le cinéma, le sport et l'information représentent plus 50% des consultations. En ce qui concerne la télévision en direct, SFR revendique 10.000 abonnés fin octobre à son bouquet canalsat, a précisé M. Tassetto, ajoutant que plus de la moitié de l'audience de la télévision en direct se concentre sur France 2, France 3, Canalsat et M6 Music sur la cinquantaine de chaînes que propose l'opérateur. M. Tassetto s'est félicité de la création de programmes réalisés sur mesure pour les téléphones portables. SFR va proposer dans les jours prochains la série "24: la conspiration" inspirée de "24 heures chrono" et dont le contenu est spécialement adapté aux téléphones mobiles avec 24 épisodes d'une minute chacun. Le responsable de SFR a par ailleurs souligné son opposition à toute exclusivité sur des programmes destinés à une diffusion sur téléphone mobile. "Il ne s'agit pas de transposer l'univers de la télévision avec ses règles d'exclusivité à l'environnement de la téléphonie", a déclaré M. Tassetto qui a affirmé "ne pas être intéressé" par d'éventuelles surenchères sur les droits de diffusion de la Ligue 1.