Une journaliste de Télérama a concocté un faux témoignage qui a été diffusé dans l'émission de deuxième partie de soirée de TF1 "Y a que la vérité qui compte" (Loribel), produite et présentée par Pascal Bataille et Laurent Fontaine, relate l'hebdomadaire dans son édition parue mercredi. "Les présentateurs s'expliqueront lundi soir en début d'émission", a-t-on appris jeudi auprès de TF1. L'"histoire" racontée par la journaliste, Emmanuelle Anizon, abordée dans l'émission du lundi 31 octobre à 22H40, a même eu les honneurs de la bande-annonce de la chaîne qui est "passée en boucle". "Ouf, aucun de ceux qui me connaissent à TF1 ne me repère. A croire qu'ils ne regardent pas leur chaîne", écrit la journaliste, dont le sujet fait la Une de l'hebdomadaire. Répondant aux appels à témoignage lancés dans l'émission, elle a laissé un message sur un répondeur, hésitant entre l'option "tapez 1" - "si vous souhaitez vous réconcilier avec un membre de votre famille ou un ami" - et "tapez 6" - "si vous voulez demander pardon à un proche". "Avec la complicité d'une amie nommée Patricia, j'ai inventé un scénario gorgé de sentiments : +c'était ma meilleure amie+. De glamour : +elle était danseuse+. De sexe : +j'ai couché avec son petit ami+. De détails concrets : +je lui ai tout avoué devant une pizza quatre fromages+", raconte-t-elle. Elle a briefé ses proches pour qu'ils racontent une histoire cohérente lorsqu'ils seraient contactés par la production, précise-t-elle. On lui donne des conseils : "si vous pleurez, ce n'est pas grave. Ne donnez pas l'impression d'être sûre que Patricia ouvrira le rideau : ça casse le suspens et les gens zappent". Avant l'enregistrement, elle signe une feuille d'autorisation de diffusion. Quatre jours après, le 26 octobre, on lui demande d'urgence les autorisations pour les photos d'enfants. "Maintenant, on fait très attention", lui explique-t-on. Ce même 26 octobre, un homme était condamné par la cour d'appel de Douai (Nord) à quatre ans de prison ferme et un an avec sursis pour avoir agressé sexuellement son ancienne compagne qui avait refusé de se réconcilier avec lui sur le plateau de "Y a que la vérité qui compte". L'avocat de la jeune femme a indiqué qu'il entendait intenter une action civile contre la maison de production pour obtenir des indemnités. Le faux témoignage de la journaliste de Télérama a été réalisé selon l'hebdomadaire pour rendre compte du fonctionnement de ce type d'émissions sans être limité par "le discours formaté des sociétés de production" ni "les témoignages trop impliqués des participants". e n'est pas la première fois qu'un témoignage diffusé à la télévision s'avère être inventé.
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