Radio
 

Rédaction
27 octobre 2005

Du pain sur la planche pour la Haute autorité de la communication et de l´audiovisuel au Maroc(HACA). La phase de dépôt des dossiers de candidature pour l´obtention de licences radio vient de s´achever. Une cinquantaine de demandes sont parvenues à l´instance. La procédure de traitement de ces dossiers sera définie au cours de cette semaine. La HACA dispose de deux possibilités: opter pour le gré à gré ou l´appel à concurrence. Le mode du gré à gré est retenu lorsque le nombre de fréquences est supérieur ou égal au nombre de demandes. Dans le cas contraire, c´est l´appel à concurrence qui prévaut. Il s´agira donc, au cours de cette semaine, de déterminer si l´offre en fréquences est supérieure ou égale au nombre des demandes déposées. Le lancement des radios devrait intervenir dans les délais initialement prévus , indique Ahmed Akhchichine, directeur général de la HACA. Les premières radios libres marocaines émettront donc sur les ondes nationales dès le premier trimestre 2006. La demande a essentiellement porté sur des stations radio à vocation régionale. La majorité d´entre elles programmera surtout des émissions de divertissement, quelques-unes, beaucoup moins nombreuses, prévoient des sujets thématiques. D´autres sont nationales et généralistes comme c´est le cas de Bahja FM. Nous avons remarqué un véritable intérêt de partenaires étrangers , indique Akhchichine. Près du tiers des projets porte ainsi sur des partenariats avec des entrepreneurs français, canadiens, belges et américains. Trois ou quatre pays arabes ont également manifesté leur intérêt. Pour les responsables de la HACA, le partenariat avec des opérateurs étrangers est à encourager car il devrait permettre un transfert de savoir-faire . Toutes les sociétés qui exerceront devront toutefois être de droit marocain. La loi sur l´audiovisuel impose en effet à tout opérateur étranger l´association avec un professionnel marocain. Côté télé aussi, des changements importants sont à prévoir au cours de 2006. Cinq dossiers de télévisions attendent d´être étudiés. La complexité des projets dans l´audiovisuel demandera davantage de temps , explique le DG de la HACA. L´ensemble de ces projets est à vocation généraliste. Quatre d´entre eux sont des partenariats maroco-européens et le cinquième maroco-arabe. Ils devraient obtenir leur accord avant la fin de cette année. C´est du moins ce qui est assuré par la HACA. Nous tenons à ce que les licences deuxième génération soient obtenues au début du premier trimestre 2006 . Aucune indiscrétion n´est toutefois faite sur l´identité des opérateurs ni sur le montage financier des projets. Les questionnements portent sur la viabilité des projets. Les annonceurs nationaux suivront-ils le mouvement? L´étroitesse du marché publicitaire permettra-t-elle la rentabilité des projets? A la HACA, la question est abordée sous un autre angle. La multiplicité des projets devrait, selon les concepteurs du nouveau paysage audiovisuel marocain, avoir un effet d´entraînement et créer une dynamique. La période qu´amorce le Maroc est présentée comme transitoire . De nombreux opérateurs sont au stade du tâtonnement du marché , indique Akhchichine. La réussite des projets dépendra de leur assise financière ainsi que du comportement des annonceurs. Il faudra probablement attendre de longs mois avant de se prononcer sur le succès de la libéralisation audiovisuelle marocaine.

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