L'entreprise de télécoms cotée à Londres Easynet a confirmé qu'elle avait été approchée en vue d'un rachat, alors que la presse a rapporté dimanche que l'opérateur de télévision par satellite BSkyB souhaitait la racheter. Dans un communiqué à la Bourse de Londres, Easynet "observe les spéculations récentes dans la presse et les mouvements sur le cours de son action. Le Conseil d'administration peut confirmer qu'il a reçu une approche qui peut ou non déboucher sur une offre formelle. Il n'y a pas d'assurance qu'une offre formelle sera faite après cette approche", indique l'entreprise dans un communiqué, sans citer l'autre entreprise. Le Sunday Telegraph a cependant estimé dimanche que BSkyB, n°1 de la télévision à péage au Royaume-Uni, était intéressé et pourrait payer son acquisition jusqu'à 150 millions de livres (220 M EUR) Le Daily Telegraph avait de son côté estimé vendredi que BSkyB envisage de reprendre l'opérateur téléphonique et fournisseur d'accès à l'internet OneTel, que son propriétaire Centrica a mis en vente pour 300 millions de livres. Le Guardian pour sa part avait cité Easynet vendredi, ainsi que le groupe de télévision par internet Homechoice et un autre fournisseur d'accès, Pipex, comme des cibles pouvant intéresser BSkyB. Selon des sources de marché, celui-ci a lancé jeudi une émission obligataire d'un milliard de livres en trois tranches, destiné à rembourser une précédente émission et à financer un important programme de rachat d'actions. Des analystes ont considéré que l'argent levé servirait aussi à entrer sur le marché de l'internet à haut débit via une acquisition. Un tel rachat permettrait à BskyB de proposer à ses clients une offre triple téléphonie-télévision-internet, à l'instar des câblo-opérateurs américains NTL et Telewest, ses principaux concurrents au Royaume-Uni, en particulier depuis leur fusion annoncée la semaine dernière. Cette stratégie serait en outre conforme à celle de la maison mère de BSkyB, le géant des médias News Corp, qui contrôle 36% du bouquet britannique et a dépensé environ 1,3 milliard de dollars dans le rachat de fournisseurs d'accès à l'internet depuis juillet.