Le patron de TF1, Patrick Le Lay, interrogé par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) sur la "télé-réalité, a estimé que l'on "ne peut pas aller contre la réaction du public". "Ce serait comme un homme politique qui voudrait changer les électeurs parce qu'ils ne veulent pas changer", a-t-il enchaîné, entendu par le CSA dans le cadre de la procédure de renouvellement de sa chaîne. La Une programmera du reste cet été "Les aventuriers de Ko Lanta", un programme de télé-réalité dont elle assure qu'il n'aura rien à voir avec Big Brother, dont est inspiré Loft Story, évitant "caméras cachées scabreuses" et "atteintes à la dignité de la personne humaine". Se refusant à porter un jugement sur la programmation de M6, Patrick Le Lay a enchaîné : "si le public adore ça, on ne va pas non plus dire qu'il est pervers, en masse". Le patron de la Une a indiqué que sa chaîne avait refusé "à tort ou à raison" de programmer une émission similaire à la Loft Story de M6, en dépit des "nombreuses sollicitations" de producteurs. Elle n'entendait pas apparaître en "fer de lance de cette évolution de la société", a-t-il argué. Sur le fond, M. Le Lay a souhaité que TF1 soit "traitée sous le régime commun" dans la nouvelle convention qui liera la chaîne au CSA à compter d'avril 2002. Il ne faudrait pas qu'elle soit pas pénalisée et "soumise à toutes les pressions et toutes les critiques" pour être "la seule survivance" hexagonale parmi les principaux groupes audiovisuels français, a-t-il dit. M. Le Lay a ainsi fait allusion, sans nommer ses concurrents, aux capitaux américains de Canal+ et allemands de M6.
Rédaction
4 mai 2001
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