L'association de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF) a appelé les autorités ougandaises à lever la suspension de la station de radio privée KFM, l'une des plus écoutées à Kampala. "Faire taire une radio est un acte grave, qui aggrave les conflits plutôt qu'il ne les règle. Quels que soient les griefs à l'encontre d'un média ou la gravité du contexte politique, nous appelons l'organe de régulation des médias électroniques ougandais à privilégier le dialogue à la répression, à donner aux journalistes la possibilité d'exprimer leur point de vue avant de prononcer des sanctions", a déclaré RSF dans un communiqué. La sanction "édictée contre KFM, manifestement sous l'influence de propos menaçants du chef de l'Etat, est une mesure punitive d'exception qui nous inquiète. Nous appelons le président Yoweri Museveni à prendre conscience que les mesures autoritaires endommagent les démocraties", a ajouté RSF. KFM a été suspendue jeudi après que le président ougandais Yoweri Museveni eut menacé mercredi de fermer les journaux locaux qui continueraient à évoquer la piste terroriste dans la mort de l'ancien vice-président du Soudan, John Garang, tué le 30 juillet dans la chute de son hélicoptère. Affiliée au quotidien Monitor, l'un des journaux visés par le président ougandais, KFM s'est vue interdire d'émettre par le Conseil des médias d'Ouganda pour avoir organisé un débat mercredi soir sur ces propos de M. Museveni.
Rédaction
13 août 2005
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