La présidence de la République a annoncé mercredi avoir porté plainte contre un technicien de France 2 qui avait tenté d'introduire à l'Elysée un objet ressemblant à un engin explosif, lors de la visite du Premier ministre israélien Ariel Sharon le 27 (BIEN 27) juillet. Interrogé à la suite d'une information du Parisien, l'Elysée a indiqué à l'AFP que le technicien de France 2 "avait tenté d'introduire un objet qu'il avait fabriqué" et qui présentait "les apparences traditionnelles d'un objet explosif". L'objet avait été découvert lors du contrôle effectué par les services de sécurité, ce qui avait nécessité une investigation approfondie pour s'assurer de son caractère inoffensif, a-t-on souligné de même source. "Compte tenu de la gravité de ces faits, une plainte a été déposée à l'encontre de l'intéressé au commissariat du 8ème arrondissement", a annoncé l'Elysée sans plus de précisions. "L'opportunité des poursuites appartient au Parquet de Paris", a-t-on souligné de même source. France 2 a, de son côté, porté plainte contre X, de même que le technicien, a précisé à l'AFP une porte-parole de France 2, ajoutant que la chaîne avait lancé une enquête interne qui n'a pas abouti pour l'instant. Ce technicien, "un preneur de son très sérieux qui travaille depuis longtemps pour France 2", transportait dans sa sacoche des vieilles batteries de caméra métalliques, qui ont été suspectées d'être une bombe par les services de sécurité de l'Elysée, a déclaré la porte-parole de France 2. Ce preneur de son faisait partie de l'équipe de France 2 couvrant la rencontre entre Jacques Chirac et Ariel Sharon au palais de l'Elysée le 27 juillet. Selon France 2, le preneur de son a immédiatement expliqué qu'il ne comprenait pas comment ces batteries avaient atterri dans son sac, estimant qu'une tierce personne avait dû les y placer à son insu. Il a pu faire son travail le jour même après confiscation des batteries et a été interrogé "pendant quelques heures" le lendemain. "France 2 a immédiatement déposé plainte contre X. Ce preneur de son est une personne qui travaille depuis longtemps dans la maison et sur laquelle nous n'avons pas de raison d'avoir des soupçons particuliers. Nous souhaitons que toute la lumière soit faite sur cet acte malveillant", a déclaré la porte-parole de la chaîne.