Les producteurs de l'émission Koh-Lanta sur TF1 ont attribué jeudi la capture d'oiseaux protégés en Nouvelle-Calédonie par des candidats de l'émission à un "manque d'information" des autorités locales et se sont engagés à participer à une campagne de sensibilisation. "Nous avons consulté toutes les autorités administratives avant le tournage et les instances coutumières après, sur ces questions liées à l'environnement, mais à aucun moment on ne nous a alertés sur la protection des puffins fouquets", a déclaré à l'AFP Thierry Graff, directeur de production d'Adventure Line Productions. "La direction des ressources naturelles de la Province sud nous a uniquement mis en garde sur quatre espèces protégées à l'île des Pins: le bulime (escargot) et trois variétés de lézards", a-t-il ajouté. La semaine dernière, des associations de protection de la nature, dont la Ligue de protection des oiseaux et le WWF (Fonds mondial de la nature), ont vigoureusement protesté, après la diffusion du deuxiéme épisode de Koh-Lanta, tourné en Nouvelle-Calédonie, au cours duquel des candidats ont tué et mangé des puffins, une "espèce intégralement protégée" dans l'archipel. Ces associations, qui ont condamné "le massacre d'oiseaux marins natifs", ont fait part de leur intention de porter plainte contre TF1, les producteurs de l'émission et les candidats. La Société calédonienne d'ornithologie a démenti avoir été consultée par la production. Face à cet incident "vivement regrettable", Adventure Line Productions s'est engagée auprés de la Province sud de Nouvelle-Calédonie "à participer à une campagne de sensibilisation aux espèces protégées". Le puffin fouquet, également appelé "pétrel", est répandu en Nouvelle-Calédonie, qui abrite environ 500.000 couples de cette espèce, mais sa préservation est mal connue au sein de la population. En 2002, 200 oiseaux de cette espéce avaient été massacrés sur un îlot au large de Nouméa tandis que les bateaux de surveillance constatent de régulières infractions.