Une caravane en inox s'est installée au pied de la Tour de la Chaîne (XIIIème siècle) à la Rochelle. C'est là que Ray Cokes reçoit le temps des Francofolies de nombreux artistes pour son émission "En direct de..." sur France 4. "Je voulais une caravane argentée, comme dans les films d'Elvis Presley", explique l'ancien animateur vedette de la chaîne musicale MTV. Dans un espace réduit propice à une ambiance intimiste, un coin est réservé aux prestations des musiciens, tandis que des banquettes couleur crème attendent ses invités pour discuter, sur fond de parois rouges. Des plaques minéralogiques américaines aux couleurs vives, un petit juke-box, ou un vieux parc-mètre participent à ce décor rétro. "Je voulais que les artistes soient assez relax pour faire des boeufs, pour jouer avec moi, ensemble et je voulais qu'on montre le festival, les concerts, mais aussi les artistes dans leur intimité, avec moi, backstage", explique l'animateur anglais, qui a démarré une seconde carrière dans l'hexagone en tant que chroniqueur à "Union libre" chez Christine Bravo. "J'aurais pu faire +La ferme 2+ ou être chroniqueur à Canal+, mais je préfère être sur France 4, ça ne paye pas beaucoup, mais j'ai une émission qui me ressemble", souligne-t-il. Un écran plasma lui permet d'être relié à la scène, tandis que Mélanie Bauer le seconde à l'antenne pour les concerts et leurs coulisses. Le public qui se masse autour de la caravane est aussi mis à contribution. Après le Printemps de Bourges ou Various Voices, "En direct de ..." , permettra aux téléspectateurs de passer deux soirées de trois heures dans l'ambiance des Francofolies vendredi et samedi à partir de 20h50, avec des extraits de concerts de nouveaux talents et de musiciens confirmés, mais aussi des interprétations accoustiques dans la caravane. Kent, Pink Martini ou Mickey 3D, entre autres, y sont attendus. "On joue le bordel", indique Gérard Pont (Morgane Production), paré de la double casquette de producteur de l'émission et de directeur des Francofolies pour la première fois cette année. "Pour moi, il n'y a jamais de moment flippant. Quand ça va mal, quand tout casse, quand il faut meubler, j'adore!", dit Ray Cokes. "Je fais beaucoup de recherches dans l'oeuvre des artistes, parce que si jamais ils disent quelque chose, ils voient tout de suite dans tes yeux si tu ne connais pas, et si tu ne connais pas, tu as tout perdu. Mais ce que je vais dire, quelle question je vais poser, aucune idée. J'improvise tout". "Chez nous, c'est un peu sauvage", résume-t-il, par opposition aux prestations musicales à la télévision qu'il juge "trop formatées". "Pour Bernard Lavilliers, on m'a dit : +tu l'as pendant deux minutes, c'est tout+. On a parlé de sa veste en cuir pendant dix minutes". La caravane fera halte aux Vielles charrues les 22 et 23 juillet et au Festival du bout du monde les 13 et 14 août.