Les représentants de la holding de radios indépendantes Sudporters, candidats à l'acquisition de Sud Radio, ont souligné au CE leur "souhait" de maintenir "le format généraliste de la radio" et ont réaffirmé leur "engagement (...) de respecter les droits des personnels", a indiqué la holding dans un communiqué. Le Comité d'entreprise n'a pas souhaité rendre d'avis sur le projet, dans l'attente d'informations économiques complémentaires, et une nouvelle réunion du CE a été convoquée pour le 21 juin, a-t-on appris auprès du président de la société des rédacteurs, Jean-Wilfrid Forquès et du délégué SNJ Louis Perez. Les personnels de Sud Radio, en grève de 24 heures vendredi, reprendront le travail samedi à 0h00. L'AG, qualifiée de "soucieuse" selon M. Perez, a décidé d'une nouvelle réunion lundi matin sur les garanties que le personnel demandera aux repreneurs auxquels les actionnaires actuels Sud Communication (groupe Pierre Fabre) et RTL comptent céder leurs parts (respectivement 78% et 20%). Les salariés du groupe toulousain Sud Radio, une centaine de personnes avec la radio bordelaise Wit FM, s'étaient mis en grève le 1er juin à l'annonce du projet de vente de la station par ses actionnaires principaux à cette holding rassemblant les opérateurs de radios indépendantes régionales Alouette, Scoop, Start (Ado, Blackbox, Forum, Vibration) et Fédéri. En suspendant le mouvement lundi, ils annonçaient une nouvelle grève de 24 heures à l'occasion de la rencontre avec les acheteurs. Le communiqué publié par Sudporters à l'issue de la réunion avec le Comité d'entreprise précise que "les candidats à l'acquisition ont confirmé leur souhait de maintenir le format généraliste en accentuant encore le positionnement de Sud Radio sur le Grand Sud de la France". "Ils ont également renouvelé formellement leur engagement de respecter les droits individuels, statutaires et collectifs des salariés de l'entreprise", poursuit-il. Selon le président de la société des rédacteurs, "les acheteurs se sont engagés à ce qu'il n'y ait pas de plan social, en revanche des zones d'ombres demeurent sur l'avenir de certains CDD, et sur l'avenir du bureau parisien de Sud Radio". Par ailleurs, la direction actuelle a présenté un projet de grille des programmes pour la rentrée de septembre prochain "qui s'inscrit dans la continuité de la grille 2004-2005" selon Sudporters. L'actuel président de Sud Radio, Pierre-Yves Revol, justifiait la vente à la veille du CE en déclarant à l'antenne que "la station doit s'adosser aujourd'hui à un groupe d'opérateurs dont la radio est l'unique métier alors que Sud Communication s'est recentré sur l'écrit et la photo". "Le GIE des radios indépendantes pèse 13 % de l'audience nationale, c'est énorme et ce sera un atout de poids à l'avenir pour Sud Radio qui ne pèse que 1,1 % et qui est isolée aujourd'hui sur son marché", ajoutait-il, saluant "un vrai projet industriel".
Rédaction
10 juin 2005 à 04h00
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