La grève entamée le 22 avril se poursuivait hier lundi à la station guyanaise de RFO (Réseau France outre-mer), où les programmes locaux de radio et de télévision ainsi que les productions locales sont perturbés depuis 18 jours par le mouvement, a indiqué à l'AFP une source syndicale interrogé depuis Paris. Les grévistes, qui représentent, selon les syndicats, environ 80% du personnel titulaire de la station, soit une centaine de personnes, ont installé des piquets de grève à l'entrée des locaux. L'intersyndicale (CFDT, CFE-CGC, SNEC-UNSA, SNJ, SNFORT, UTG-CSA, SGJ-FO, SNJ-CGT) demande notamment la "mise à l'écart" de la directrice régionale Anastasie Bourquin et du directeur des antennes guyanaise de RFO, Jean-Pierre Karan, avec lesquels ils refusent de négocier. Une visite de 48 heures en Guyane, les 28 et 29 avril, de deux membres de la direction parisienne de RFO n'a pas permis de débloquer la situation. Dans un communiqué publié le 6 mai, la direction générale a renouvelé "son soutien à la direction régionale" et "s'insurge contre les accusations publiques" portées à son encontre. Dans un communiqué publié à Paris, le syndicat des journalistes FO et le syndicat national FO Radio Télévision (techniciens) de RFO estime qu'"il appartient tout d'abord à la direction régionale et des antennes de RFO Guyane, dans l'intérêt de l'entreprise, de l'établissement de RFO Guyane et de ses salariés, de prendre le recul nécessaire et les décisions courageuses que les salariés attendent".