Un nouveau mouvement de grève a été lancé hier lundi à la Société française de production (SFP) à l'appel de la seule CGT, trois jours après l'annonce par le gouvernement de la relance de la privatisation de l'entreprise, a-t-on appris de sources syndicales. Cette grève d'une journée reconductible a été votée au cours d'une assemblée générale houleuse par 80 voix pour, 50 contre et 30 abstentions, a-t-on précisé de mêmes sources. La SFP compte 430 salariés. La CFDT, deuxième syndicat de l'entreprise, avait appelé à voter contre, privilégiant d'autres formes d'action. La CGT réclame également une table-ronde sur l'avenir de la SFP qui réunirait, sous la conduite du Premier ministre Lionel Jospin, les responsables de l'audiovisuel public et de la majorité plurielle. Ellé réclame également le départ de l'actuelle direction de l'entreprise et de son président Roland Fiszel, qui avait lui-même fait une proposition de reprise par le management et se trouve ainsi, selon le syndicat, à la fois juge et partie dans la procédure de privatisation. Un grève, qui s'était achevée le 6 février, avait déjà paralysé l'entreprise pendant trois semaines. De son côté, la CFDT Radio-Télévision a saisi lundi le Conseil de la concurrence pour réclamer une enquête sur "l'état catastrophique" du marché des prestations techniques audiovisuelles.
Rédaction
3 avril 2001
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