Olivier Mazerolle, ancien directeur de la rédaction de France 2, poursuivait Canal+, mardi devant le tribunal correctionnel de Paris, estimant avoir été diffamé par l'un de ses journalistes, dans un reportage sur la diffusion des chiffres de la canicule de l'été 2003. Dans ce sujet diffusé sur la chaîne cryptée le 15 septembre 2003 dans l'émission "90 minutes", le journaliste Jean-Baptiste Rivoire affirmait que M. Mazerolle s'était opposé à la diffusion à l'antenne du résultat d'une enquête des journalistes du service société de France 2 sur le nombre de décès liés à la canicule. Dans les journaux télévisés de la chaîne publique diffusés le jour de cette enquête, le 21 août 2003, seul un pourcentage de surmortalité par rapport à l'année précédente était donné. "J'ai été surpris de voir que le journal télévisé évoque une enquête de ses journalistes sans en livrer le résultat complet", a expliqué M. Rivoire devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Selon M. Mazerolle, c'est l'auteur des sujets de France 2, Alban Mikoczy, "qui a préféré ne pas donner le nombre de morts". Pour sa part, l'ex-directeur de la rédaction n'était pas favorable à la diffusion, a-t-il souligné à l'audience, affirmant "ne pas vouloir engager la responsabilité de la rédaction sur des chiffres parfaitement aléatoires". M. Mazerolle a indiqué avoir déposé plainte dans cette affaire car le reportage de Canal+ laissait entendre, selon lui, que la rédaction de France 2 avait cherché à minimiser les chiffres pour complaire au gouvernement. Le procès se poursuivait mardi en fin d'après-midi par l'audition de plusieurs témoins.
Rédaction
2 février 2005
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