Le groupe de médias Disney et les studios de cinéma Miramax, une de ses filiales depuis 1993, ont nettement progressé vers un accord à l'amiable sur les modalités de leur divorce, rapporte le Los Angeles Times en citant des sources proches des négociations. Un porte-parole de Miramax joint à New York, Matthew Hiltzik, s'est refusé à tout commentaire sur le sujet, tandis que personne n'avait encore pu être joint au siège du groupe Disney en Californie (ouest). "Nous sommes très proches (d'un accord). Nous avons résolu une série de problèmes" jugés cruciaux, a déclaré au LA Times une source proche des pourparlers. Disney, explique le quotidien américain, a donné son accord de principe pour verser plus de 100 millions de dollars d'indemnités aux frères Bob et Harvey Weinstein, fondateurs de Miramax (un nom inspiré des prénoms de leurs parents Miriam et Max). "Comme leurs contrats de travail avec Disney n'expirent qu'en septembre, ces indemnités de départ couvriraient leurs primes pour 2004 et 2005, ainsi que leurs parts des bénéfices futurs des films Miramax lancés sous leur autorité", ajoute le journal. Car Disney devrait garder en sa possession le catalogue de plus de 500 films de Miramax parmi lesquels "Pulp Fiction" (Palme d'Or de Cannes 1994 qui a révélé Quentin Tarantino), "Shakespeare in Love" ou "Chicago". Les frères Weinstein de leur côté continueraient d'exploiter la filiale Dimension Films mais un gros point d'interrogation demeure sur la manière dont ils se partageront dans le futur avec Disney les droits des films Dimension qu'ils ont eux-mêmes initiés, poursuit-on de même source. Le divorce, qui n'exclut pas de futurs co-financements de projets précise-t-on, résulte notamment du conflit du printemps 2004 à propos de "Fahrenheit 9/11", quand Disney avait refusé de distribuer le documentaire anti-Bush de Michael Moore produit par Miramax.
Rédaction
16 janvier 2005
Derniers coms
+ commentés
Forums