Radio France
 

Rédaction
11 janvier 2005

Le PDG de Radio France, Jean-Paul Cluzel, a indiqué lors de la présentation de ses voeux, que "jusqu'à nouvel ordre", aucun journaliste de Radio France ne se rendrait en Irak "tant que la situation ne sera pas améliorée". M. Cluzel a toutefois jugé qu'il "faut bien évidemment couvrir ce qui se passe en Irak" et "décisif" de ne "pas laisser l'information sous la seule coupe de l'occupant américain ou des terroristes qui peuvent agir en Irak". L'ex-PDG de Radio-France Internationale (RFI), saluant la présence du journaliste et ex-otage français en Irak Christian Chesnot, a estimé que celle-ci ne rendait que "plus cruelle la nouvelle" de la disparition en Irak de l'envoyée spéciale de Libération, Florence Aubenas, dont on est sans nouvelles depuis mercredi. "L'enlèvement vraisemblable" de la journaliste de Libération "mène à engager une réflexion sur la présence des journalistes français et en particulier ceux de Radio France en Irak", a relevé Jean-Paul Cluzel. "Jusqu'à nouvel ordre, toutes les rédactions de Radio France avec mon accord ont pris la décision de n'avoir aucun journaliste en Irak tant que la situation ne serait pas améliorée", a-t-il précisé. Mais, a-t-il ajouté, évoquant le problème de la sécurité, la couverture journaliste ne peut se "résumer à rester dans son hôtel", soulignant que le problème posé est "comment avoir une information de qualité en ne faisant pas des journalistes français des otages désignés". M. Cluzel a dressé également un premier bilan positif de ses quelques mois à la tête de Radio France tout en regrettant ne pas encore "toucher assez les jeunes auditeurs de moins de 34 ans". Pour lui, un "enjeu fondamental" de Radio France est d'"attirer sur les ondes nos nouveaux concitoyens", issus de l'immigration. Il a indiqué que, selon certaines études, un Français sur trois est d'origine étrangère. "Il faut, a-t-il estimé, que cette réalité se retrouve dans nos rangs". M. Cluzel a également mis l'accent sur la rénovation de la "Maison ronde", dont les travaux sont estimés à plus de 230 millions d'euros et devraient durer 8 ans.

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