Le président de France Télévision, Marc Tessier, a reconnu des échecs "réels" sur la programmation des après-midi de France 2 depuis l'arrêt de "La chance aux chansons", dans une interview au Monde datée de jeudi. "Nos échecs de l'après-midi sont réels", a-t-il concédé, appelant cependant à garder "le sens des proportions". "Si nous enregistrons une baisse significative de 1,6% par rapport à la moyenne de l'an dernier, cette baisse est du même ordre, voire inférieure à celles de l'audience d'autres chaînes en 2000, sans qu'on évoque une situation de crise dans leur cas", a-t-il plaidé dans une allusion à TF1. Les déboires de France 2, a-t-il assuré, ne "remettent pas en cause le retour à l'équilibre économique de la chaîne" dont les "émissions emblématiques -celles de Thierry Ardisson, Jean-Luc Delarue, Patrick Sébastien, Christine Bravo, aujourd'hui Laurent Ruquier- sont, elles, en pleine forme, de même que l'ensemble de la fiction". Commentant par ailleurs l'audience décevante des deux premiers épisodes de "Rastignac", Marc Tessier a souligné qu'il fallait "savoir prendre un risque d'audience lorsqu'on fait oeuvre d'imagination et de création". "Innover dans le domaine de la fiction est l'honneur du service public", a-t-il ajouté. Quant au JT de 13 heures de Gérard Holtz, lui aussi mal en point face à son indéboulonnable concurrent de la Une, il vient de faire l'objet de "changements importants", a souligné Marc Tessier, ajoutant: "nous en apprécierons les résultats".