Le PDG de la Société française de production (SFP), Roland Fiszel, a confirmé que la direction de l'entreprise était prête à la racheter si elle devait être privatisée, dans une interview au Monde datée de mardi. "Il existe un projet de l'équipe de direction pour la reprise de la SFP en cas de privatisation", a indiqué Roland Fiszel, précisant qu'il "associe les cadres et les salariés qui souhaiteraient y prendre part". "Notre projet prévoit la reprise totale des activités et des sites" et comporte "des demandes vis-à-vis du service public et de l'Etat", a-t-il poursuivi. Il n'a toutefois "de sens que si nous parvenons à nouer une alliance (fusion ou acquisition) avec un de nos concurrents", a averti Roland Fiszel, estimant que les fonds propres dont dispose encore la SFP, de l'ordre de 270 millions de francs (41 M d'euros), lui en donnaient les moyens. Pour lui, "la procédure de privatisation doit être engagée le plus rapidement possible et dans un calendrier très strict". Car, a-t-il développé, "le succès n'est pas garanti et, s'il s'avérait que cela aboutit à un échec, autant le constater rapidement afin de procéder à une liquidation amiable et correcte pour le personnel". Le ministère de la Culture et de la Communication a indiqué ce week-end que le gouvernement souhaitait arrêter "au plus tard fin mars" ses décisions sur l'avenir de la SFP. Début février, la ministre Catherine Tasca s'était prononcée une nouvelle fois contre son rattachement à France Télévision, solution réclamée par 86% du personnel de l'entreprise. Confrontée à une vive concurrence, la SFP, qui emploie 430 salariés, est en proie à des difficultés financières récurrentes, malgré plusieurs plans de restructuration.
Rédaction
6 mars 2001
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