Le numéro un mondial des microprocesseurs, l'américain Intel, a renoncé à la commercialisation future de puces destinées à des écrans de téléviseurs de type LCD (à cristaux liquides). Le groupe "explorait la possibilité" d'entrer sur ce marché et une centaine de personnes travaillaient sur ce projet depuis quelques mois, a expliqué un porte-parole, Bill Calder. En définitive Intel s'est rendu compte que les retours sur investissements attendus de ce projet "n'étaient pas suffisants pour justifier de le poursuivre". "Nous avons décidé de consacrer les ressources que nous avions (placées) là à d'autres secteurs de notre activité", a ajouté M. Calder. Le groupe avait déjà laissé entendre cet été que ces nouvelles puces n'allaient pas pouvoir être commercialisées avant la fin de l'année, comme prévu initialement. Mais l'abandon pur et simple tombe mal après une série déjà longue de déconvenues similaires en 2004. La semaine dernière Intel avait annoncé l'abandon du projet de commercialiser la nouvelle version de 4 Gigahertz de son processeur Pentium 4. Les puces pour téléviseurs ne représentent toutefois pas le même "effort massif" pour Intel que le développement du "produit-phare" Pentium 4, a précisé M. Calder, relativisant l'importance du dernier faux pas en date. Ces puces étaient destinés à des grands écrans translucides bon marché susceptibles de faire baisser les prix des téléviseurs haute définition. Elles s'appuyaient sur la technologie LCOS (liquid crystal on silicon), également développée par Sony et JVC, mais que Philips Electronics a lui aussi récemment abandonnée, a assuré M. Calder. Une technologie concurrente (DLP, digital light processing) pour la télévision haute définition réussit actuellement très bien commercialement à son initiateur, le groupe Texas Instruments.
Rédaction
27 octobre 2004
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