Le géant néerlandais de l'électronique Philips a annoncé , comme l'attendaient les marchés, une révision à la baisse de ses prévisions de chiffre d'affaires pour sa division semi-conducteurs au troisième trimestre 2004. Alors que Philips tablait sur une croissance de 3 à 4% de ses ventes (en dollars) par rapport au deuxième trimestre 2004, le groupe indique que la croissance devrait à peu près être nulle. Le PDG de Philips semi-conducteurs Scott McGregor a indiqué que la demande de certains clients était moins forte, en citant entre autres l'industrie de téléphonie mobile pour les marchés asiatiques. Il a précisé que certains clients de Philips semi-conducteurs rencontraient notamment des problèmes d'inventaire. Il n'a cependant pas exclu une baisse de la consommation de produits incluant des semi-conducteurs. Le chiffre d'affaires libellé en dollars pour le troisième trimestre devrait par contre croître de 27% par rapport à son niveau du troisième trimestre de l'année dernière. Ces estimations excluent les systèmes de display mobiles qui font également partie de la division semi-conducteurs. A la Bourse d'Amsterdam, le titre Philips était en légère baisse de 0,11% à 18,84 EUR à 15h24 GMT. "Nous estimons que les prévisions ont été revues à la baisse d'une manière plus modeste qu'attendu", ont commenté les analystes de Petercam. L'ampleur limitée de la révision à la baisse "est presque un soulagement" alors que des estimations bien plus négatives circulaient, ont par ailleurs noté les analystes de la banque Van Lanschot. Le PDG de Philips semi-conducteurs Scott McGregor, qui a annoncé cette semaine de manière inattendue son départ au 1er janvier 2005, a indiqué que la division continuerait à se concentrer sur des mesures destinées à accroître la compétitivité: concentration sur les clients clés, élargissement de l'éventail de produits avec l'introduction de nouveaux produits tels que Nexperia. Philips s'attend par ailleurs à une croissance du marché des semi-conducteurs de 26% (libellé en dollars) contre 28 à 29% prévu auparavant. En 2005, cette croissance ne devrait être qu'à un chiffre.