La chaîne privée TF1 envisage de renoncer à la diffusion d'un "Droit de savoir" sur la tuerie de Nanterre (Hauts-de-Seine) si elle ne parvient pas à un accord avec les familles des victimes sur le contenu de l'émission. Le vice-président de TF1 Etienne Mougeotte, interviewé sur Europe 1, a donné cette indication à la suite de l'appel d'une auditrice, fille d'une des victimes. L'auditrice s'indignait que la chaîne projette de diffuser une émission au cours de laquelle devait être reconstituée cette tuerie, qui avait fait huit morts et 19 blessés en mars 2002, lors d'une réunion du conseil municipal de Nanterre, et dont l'auteur, Richard Durn, s'était ultérieurement donné la mort. "Je ne diffuserai pas une émission qui serait de nature à aggraver encore votre douleur. Ce n'est pas la vocation de TF1 d'utiliser un évènement aussi dramatique, aussi terrible que ce qui s'est passé à Nanterre pour faire une émission qui aurait vocation à rassembler du public", a déclaré M. Mougeotte. "Ou bien nous allons avec les représentants des victimes, avec les élus, trouver un accord. Ou bien il n'y aura pas d'émission. J'en prends l'engagement", a-t-il ajouté. Selon l'auditrice, TF1 ne doit pas essayer "d'humaniser l'inhumanisable, qui est la folie humaine" et doit respecter le deuil des familles des victimes. "On ne peut pas faire de docu-fiction sur le dos des victimes", a-t-elle estimé.
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