Le fournisseur d'accès Oreka, qui avait lancé en mai 2000 la première offre d'accès internet totalement gratuite (accès et communications téléphoniques), a décidé d'abonner le tout gratuit pour un modèle payant, a indiqué son pdg David Bitton. Déjà, en décembre 2000, Oreka, qui revendique 550.000 utilisateurs actifs, avait réduit son forfait "gratuit de chez gratuit" de 18 à 6 heures de connexions gratuites. "Nous avons été obligés de revoir notre copie", a expliqué le pdg d'Oreka, car "nous n'avons pas pu boucler notre troisième tour de table de 150 millions de F annoncé en octobre". "Du fait des conditions de marché, nous n'avons pu récolter fin décembre que 65 millions de F auprès de notre investisseur Initiatives IP, une société de capital risque". Il fallait donc trouver une offre rentable", a-t-il ajouté. A partir du 1er mars, l'internaute inscrit chez Oreka devra donc payer ses communications locales, qui seront facturées 14 centimes la minute. Les abonnés auront droit toutefois à un petit bonus : "sur la base de leur temps de surf, nous allons leur offrir un tiers de leur temps de connexion", a expliqué M. Bitton. Ainsi pour trois heures de surf, une heure sera offerte à l'internaute. Ces "heures détente" seront utilisables uniquement en soirée (à partir de 19H00) et le week-end. "Cela reste l'offre sans engagement la moins chère du marché", assure le pdg d'Oreka. L'offre ADSL, qu'il entendait également lancer, a été mise en sommeil. Le fournisseur d'accès, qui basait jusqu'ici son modèle économique uniquement sur la publicité (avec une barre affichée à l'écran en permanence), a réalisé sur l'exercice 2000 un chiffre d'affaires de 18 millions de F, soit "beaucoup moins que prévu", reconnaît-il. Ses pertes se sont élevées à 67 millions de F.
Rédaction
28 février 2001
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