Les deux journalistes français Christian Chesnot, pigiste des radios publiques Radio France et Radio France Internationale (RFI), et Georges Malbrunot, envoyé spécial du Figaro et de Ouest-France, "sont sans doute vivants", a indiqué hier le PDG de Radio France Jean-Paul Cluzel. M. Cluzel, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse, n'a pas précisé davantage de quels éléments d'information il disposait au sujet des deux journalistes. Le PDG de Radio France a souligné "l'activité efficace de la diplomatie française" et a ajouté, sans davantage de détails: "nous espérons que les activités les plus diverses permettront leur libération". A RFI, comme au Figaro, c'est la thèse de "l'enlèvement non planifié" qui prévaut pour l'instant. "Peut-être ont-ils été enlevés +par erreur+. Peut-être, les ravisseurs ne savaient pas qu'ils étaient journalistes et de nationalité française ?" s'interrogeait Pierre Rousselin, rédacteur en chef du service étranger au Figaro. "Nous n'avons pas de nouvelles, ce qui nous inquiète, mais pas de mauvaises nouvelles, ce qui nous rassure", a ajouté Pierre Rousselin, interrogé par l'AFP. Au sein de la rédaction de RFI, on évoquait également un "enlèvement d'opportunité, c'est-à-dire non planifié". "Une des premières difficultés pour les ravisseurs est de trouver un abri sûr, la seconde étant de trouver un moyen de faire passer une information sans se dévoiler", a indiqué un responsable qui souhaite garder l'anonymat. En tout état de cause, on s'accordait à dire, au Figaro comme à RFI, que l'ambassade de France à Bagdad "fait tout ce qu'elle peut pour entrer en contact avec d'éventuels ravisseurs". "L'ambassade est maîtresse d'oeuvre dans cette affaire et ne ménage pas sa peine", a indiqué Pierre Rousselin. Christian Chesnot et Georges Malbrunot ont disparu en Irak vendredi dernier alors qu'ils devaient quitter ensemble Bagdad pour se rendre dans la ville assiégée de Najaf, dans le centre de l'Irak.
Rédaction
26 août 2004
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