Il s'est vendu un milliard de CD piratés en 2003 pour un montant estimé à 4,5 milliards de dollars (3,67 milliards d'euros), révèle une étude de l'International Federation for the Phonographic Industry (IFPI). Plus d'un disque sur trois achetés en 2003 était une copie illégale, selon l'association qui précise que ce marché noir représente quasiment 15% des ventes mondiales de disques évaluées à 32 milliards de dollars (26 milliards d'euros). Déjà confrontés aux services de téléchargement gratuit de musique, les professionnels doivent lutter contre un piratage très organisé en Europe de l'Est, en Amérique latine et en Asie du Sud-Est où des usines gravent en quantité industrielle des copies. Les grands labels considèrent que le piratage est le principal responsable du déclin des ventes depuis quatre ans. Il a augmenté de 4% en 2003 contre 14% en 2002. Si ce ralentissement semble encourageant, les responsables de l'IFPI n'en estiment pas moins que la lutte contre le piratage s'intensifiera. Dans son rapport annuel, l'IFPI a établi la liste des dix pays où la gravure illégale était la plus répandue. Y figurent la Russie et l'Espagne (seul pays de l'Union européenne), le Brésil, la Chine, Taiwan, l'Ukraine, la Thaïlande, le Mexique, le Paraguay et, pour la première fois, le Pakistan. "Sur plusieurs des grands marchés du secteur - notamment au Brésil, au Mexique et en Russie où le taux de pénétration de l'internet haut débit est très faible - la copie de disques physiques est encore nettement supérieure au téléchargement gratuit", explique dans le rapport annuel de l'association son président Jay Berman. Au Brésil, les ventes de musique piratée ont augmenté de 9% en volume en 2003 tandis que le marché légal enregistrait une chute de 25%, indique l'IFPI. L'IFPI regroupe des maisons de disques indépendantes et des majors comme EMI, Universal Music, Warner Music et la nouvelle entité Sony Music-BMG.
Rédaction
23 juillet 2004
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