Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a regretté lors de son point de presse mensuel la faible place occupée par les élections européennes à la télévision. "A l'exception de France 2 et des éditions locales de France 3, le temps de parole réservé par chacune des chaînes nationales hertziennes aux intervenants dans les journaux télévisés n'a pas dépassé une heure pour la totalité de la période du 26 avril au 11 juin", souligne le CSA dans un communiqué. Seuls France 2 et France 3, conformément à leur cahier de charges "ont consacré un temps de parole significatif à cette campagne dans leurs magazines", ajoute le Conseil. Joseph Daniel, membre du CSA, a évoqué "une préoccupante faiblesse de couverture". Ce constat confirme celui établi pour les élections régionales et cantonales "dont la couverture avait été très faible sur plusieurs grandes chaînes hertziennes", a indiqué le CSA. Globalement, la règle de l'équité entre les formations politiques a été respectée, a indiqué Marie-Laure Denis, membre du CSA. En ce qui concerne la campagne officielle, dont les modalités ont été réformées cette année par le CSA, permettant notamment de sortir des studios et d'utiliser des inserts, "le Conseil a constaté avec satisfaction que les 113 modules diffusés" avaient "connu une audience très significativement supérieure à celle des échéances électorales antérieures". Les émissions de la campagne officielle pour les élections européennes ont ainsi touché "une audience cumulée correspondant à 67 millions de téléspectateurs de 15 ans et plus", contre 60,1 millions pour l'élection présidentielle de 2002 (1er tour) et 60,2 millions pour les élections législatives de 2002 (1er tour), selon des chiffres de Médiamétrie communiqués par le CSA. Le Conseil entend procéder à une concertation pour aller plus loin si possible dans la réforme de la campagne officielle, dans la perspective des échéances électorales de 2007, a-t-on indiqué.
Rédaction
24 juin 2004
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