La section du syndicat national des journalistes (SNJ) de France 3 a dénoncé dans un communiqué publié dimanche soir "avec la plus grande fermeté les violences policières d'un autre âge dont viennent d'être victimes une équipe de France 3 ainsi qu'une consoeur de l'AFP". "Chaque fois que je cherchais à faire une image, les policiers s'arrangeaient pour me bousculer violemment, très violemment, leur intention était de me faire tomber", selon les propos du caméraman Gwénaël Rihet rapportés par le SNJ France 3. "+Ils (NDLR: les policiers) ont voulu le choper pour lui casser la gueule+ nous rapporte un journaliste présent de Libération", lit-on plus loin dans le communiqué syndical. "Les policiers en civil seront quatre pour molester Gwénaël. Une fois leur proie immobilisée, les coups pleuvent. La tête (4 points de suture), les flancs et les jambes. Dans l'immédiat, 4 jours d'arrêt de travail. Bien évidemment, la caméra est détruite. Il semble bien que la volonté de casser du journaliste, témoin d'arrestations musclées, soit la motivation de ces représentants de la loi. Gwénaël Rihet porte plainte contre X pour violences volontaires (visant les forces de l'ordre). France 3 porte plainte pour "destruction de matériel", une autre pour "agression", poursuit le texte du SNJ France 3. Le préfet Pierre Breuil a annoncé que "des poursuites disciplinaires" seraient engagées lundi contre deux policiers pour ces brutalités contre Gwenaël Rihet. M. Donnedieu de Vabres a qualifié les incidents de "très regrettables" et "choquants", tout en déplorant "l'irruption" des intermittents et précaires dans le cinéma.
Rédaction
17 mai 2004
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