Radio France
 

Rédaction
7 mai 2004

La société des journalistes (SDJ) de Radio France demande dans une lettre au futur(e) président(e) de Radio France de "s'engager clairement à défendre l'intégrité de la première entreprise culturelle de France", affirmant que "l'information sur le service public n'est pas à vendre". Dans cette lettre rendue publique jeudi, la SDJ évoque "6 ans de gestion autocratique" de Jean-Marie Cavada, qui a démissionné pour devenir tête de liste UDF dans le sud-ouest aux élections européennes. "L'avenir de Radio France passe aussi par nous, journalistes, attachés au service public, à sa qualité, sa spécificité et son indépendance", ajoute la SDJ. Elle souligne que "le déménagement, provisoire, de France Inter ne doit être le prélude à un quelconque démantèlement du service public radiophonique". Elle estime aussi que l'indépendance "commence sérieusement à s'écorner au nom de contingences économiques", affirmant que "la publicité sur les antennes a augmenté de 20% par an depuis trois ans" et que "les partenariats et parrainages se multiplient". La SDJ ajoute que le président qui sera nommé par le Conseil supérieur de l'Audiovisuel (CSA) devra traiter des "disparités salariales dans l'audiovisuel public, du chantier numérique, du développement du réseau France Bleu, des droits d'auteurs et surtout des précaires, intermittents méprisés de l'information, maillons pourtant indispensables à la continuité des antennes".

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