Le tribunal de grande instance de Paris a condamné le groupe Radio France à ouvrir des négociations salariales, dans un délai de huit jours à compter de la notification de ce jugement sous peine d'astreinte de 1.000 euros par jour, a indiqué à l'AFP le SJA-FO, à l'origine de la plainte. Cette décision intervient alors que Radio France se trouve sans Pdg depuis une semaine suite à la démission de Jean-Marie Cavada. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) doit rendre publique jeudi la liste des candidats qu'il compte auditionner. L'appel n'est pas suspensif, a affirmé Anne-Laure Dagnet du SJA-FO, déléguée du personnel et élue au CE. Cette plainte avait été déposée lors d'une grève de 18 jours des journalistes de Radio France en janvier et février 2004, pour obtenir le relèvement de leurs salaires par rapport à ceux pratiqués à France Télévisions. Comme cela avait été le cas à deux reprises par le passé, en 1997 et en 2000, les 600 journalistes de Radio France espéraient obtenir en 2004 une révision à la hausse de leurs salaires en s'appuyant sur une comparaison avec les salaires plus élevés pratiqués dans d'autres sociétés de l'audiovisuel public, notamment France Télévisions, en s'appuyant sur un texte d'octobre 1994 dit plan Servat qui avait mit fin à un conflit social. Lors de la grève, la direction de Radio France et le ministre de la Culture et de la Communication de l'époque, Jean-Jacques Aillagon, avait estimé que ce texte n'était plus en vigueur. Forte de la décision de justice, la SJA-FO va réclamer aussi le paiement des jours de grève, a précisé Mme Dagnet. La direction de Radio France n'était pas joignable mercredi soir. Selon les syndicats, le différentiel de salaires entre la radio et la télévision publique est de 30 à 40% selon les catégories.
Rédaction
6 mai 2004
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