Aussi surprenant que cela puisse paraître, les USA restent très mal placés en ce qui concerne l'ADSL. En effet, une enquête récente de l'ONU les situe au onzième rang des pays les mieux équipés en Internet haut-débit, derrière la Corée du Sud, Hong Kong ou même l'Islande ! Ainsi, 73% des foyers américains se servent encore d'une connexion bas débit. De ce fait, cela a des conséquences que l'on imagine pas de prime abord : Après MSN l'année dernière, c'est au tour d'AOL d'abandonner la vente d'accès ADSL aux Etats-Unis. Leur échec est surtout celui d'une réglementation qui n'a pas tenu ses promesses dans le sens où, malgré le passage de la loi sur la dérèglementation, la Telecommunications Act en 1996, le dégroupage de la boucle locale n'a pas vraiment démarré au pays de l'Oncle Sam. Les opérateurs régionaux de télécommunications (RBOCs), comme Cingular, SBC ou Verizon, ont donc toujours le monopole de l'accès Internet haut-débit. De plus la crise, qui a frappé ces derniers temps ce secteur, a gravement compromis les possibilités de voir arriver de nouveaux acteurs sur ce marché. Pour AOL, ce n'est pas faute d'avoir essayé. Mais avec un prix d'une vingtaine d'Euros supérieure à celui pratiqué par les opérateurs régionaux, celui-ci avait peu de chance de séduire ses quelques 20 millions de clients encore connectés par modem RTC. Ce qui explique sûrement, en partie, la perte de 2 millions de ses abonnés en 2003. En Europe ou en Asie, c'est l'Etat qui s'est impliqué financièrement pour développer le haut-débit pour tous alors que la situation inverse s'est produite aux Etats-Unis où cette charge a été laissée au seul secteur privé, avec pour conséquence de voir les foyers américains s'équipés plus lentement en accès haut-débit. Une Europe où la France, selon la société d'études britannique Quantum-Web, ressort comme le pays européen où le haut-débit est le meilleur marché ! Comme quoi..
Rédaction
27 avril 2004
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