Le syndicat CGT s'est élevé hier contre la privatisation des sociétés qui installent et gèrent le câble en France, dénonçant notamment les licenciements dans ce secteur. "La CGT revendique la constitution d'un groupement d'intérêt économique (GIE) pour se substituer aux opérateurs privés défaillants et assurer le développement de cette technologie par la reprise de ces sociétés avec l'ensemble des salariés", a déclaré Thierry Franchi, responsable de la Fédération des salariés du secteur des activités postales et de télécommunications, lors d'une conférence de presse. Selon la CGT, la seule constitution d'un "pool" NC Numéricâble (600 salariés) - Noos (600 salariés) "impliquerait une réduction de 50% des effectifs". Au nom de la CGT, MM. Franchi et Charly Kmiotek, secrétaire général du Syndicat national de radiodiffusion et de télévision ont souligné "l'inquiétude" des quelque 2.700 salariés de ce secteur (NC Numéricâble, Noos, France Télécom Câble, UPC et TDF Câble). Après l'annonce le 15 mars de l'acquisition du premier câblo-opérateur français Noos (Suez) par UnitedGlobalCom (UGC, filiale du groupe américain Liberty Média) et l'annonce le 18 mars d'un accord entre le groupe Canal+ et France Télécom pour le regroupement de leurs filiales respectives NC Numéricâble et France Télécom Câble, la CGT dénonce la "fragilisation des métiers et des classifications", la "précarisation" et la "sous-traitance" dans ce secteur. "La possibilité de la transmission de l'audiovisuel par les réseaux de télécommunications et le développement de l'ADSL par les opérateurs télécom, les opérateurs satellite et maintenant les câblo-opérateurs, vont développer une concurrence effrénée sur les niches les plus rentables, où tous les acteurs n'auront pas leur place", explique la CGT. Selon Charly Kmiotek, le câble est "un réseau de communication qui doit rester sous contrôle de l'Etat".
Rédaction
7 avril 2004
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