Le groupe britannique de médias et de services financiers Reuters a reconnu avoir perdu des parts de marché dans l'information financière en 2003 face à son principal concurrent, l'américain Bloomberg. La part de marché de Reuters sur les écrans financiers ordinaires, qui fournissent 60% des revenus du groupe, a baissé de deux points de pourcentage, à 37% en termes de revenus et 38% en nombre d'écrans installés, a indiqué le britannique dans un communiqué. En revanche sur les produits haut-de-gamme, comme Reuters 3000 Xtra en Europe ou BridgeStation aux Etats-Unis, la part de marché du groupe a augmenté, passant à 28% en termes de revenus et 34% en nombre d'écrans. "Cela représente un gain de parts de marché dans le domaine où Reuters a réalisé le plus de progrès pour moderniser sa ligne de produits" l'an dernier, relève le communiqué. "Cela confirme que les efforts du groupe pour renforcer ses produits à haute valeur ajoutée et améliorer la qualité de son service à la clientèle commencent à porter leurs fruits", ajoute le document. Reuters est confronté à la concurrence de plus en plus âpre de son rival américain Bloomberg, du canadien Thompson Financial et de fournisseurs de données et d'informations financières sur internet. En 1991, Bloomberg ne détenait qu'une part de marché de 4% des écrans financiers au niveau mondial, contre 55% pour Reuters. L'an dernier, le groupe fondé par le milliardaire Michael Bloomberg, aujourd'hui maire de New York, avait porté sa part de marché à 44%. Le directeur général de Reuters, Tom Glocer, s'est toutefois montré confiant pour l'avenir. "Le recul de notre part de marché sur les services de base n'est pas inattendu, et je suis persuadé que la qualité de nos nouveaux produits dans le milieu de gamme et nos investissements dans le service à la clientèle nous permettront de renforcer notre position générale", a-t-il commenté. Reuters a subi de plein fouet ces deux dernières années la crise dans le secteur financier, d'où il tire la grande majorité de ses revenus. Le groupe, qui avait essuyé en 2002 les premières pertes depuis son introduction en bourse en 1984, a mis en place un programme de réduction des coûts, baptisé Fast Forward (avance rapide), passant notamment par la réduction de quelque 20% de ses effectifs de 2003 à 2005.
Rédaction
4 avril 2004
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