Une centaine de salariés de la SFP, en grève depuis une semaine, se sont rendus lundi au Conseil supérieur de l'audiovisuel, où ils seront reçus en fin d'après-midi par le nouveau président du CSA, Dominique Baudis, a-t-on appris de source concordantes. Les salariés de la Société française de production, qui ont reconduit lundi leur mouvement de grève jusqu'à mardi minuit, espèrent que l'autorité de régulation "pourra peser de tout son poids dans les discussions avec l'actionnaire (l'Etat) de la SFP", a-t-on appris de source syndicale. Selon la direction du CSA, la manifestation des salariés de la SFP est tout à fait "pacifique". Le dialogue de sourds entre le ministre de la Culture et de la Communication, Catherine Tasca, et l'intersyndicale a conduit la majorité des 430 salariés de la SFP, en grève depuis le 18 janvier, à occuper les sites de Bry-Sur-Marne (Val-de-Marne) et Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Le personnel de la SFP, sans illusion sur la santé de son entreprise malgré des plans de restructuration successifs, demande son rattachement à France Télévision. Après l'assignation par le tribunal de Créteil de huit salariés du site de Bry-sur-Marne, pour entrave au travail, deux autres salariés des Studios de Boulogne vont être assignés mercredi devant le Tribunal de Nanterre pour les mêmes motifs, a-t-on appris auprès de la CGT, syndicat majoritaire dans l'entreprise. La levée des piquets de grève vendredi à Bry a permis au cinéaste Bertrand Tavernier, qui réalise son nouveau film "Laissez Passer", de reprendre le tournage, l'équipe du film ayant loué les studios de la SFP.