Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a expliqué sa mise en demeure à France 2 après l'annonce erronée le 3 février du retrait d'Alain Juppé de la vie politique en affirmant que cela faisait "partie des compétences que la loi lui donne". Interrogé lors du point de presse mensuel du CSA, son président Dominique Baudis a affirmé: "nous ne sommes pas une académie de l'audiovisuel (...) Nous avons une mission confiée par le législateur qui est de veiller au respect du cahier des charges (pour les chaînes publiques, ndlr) ou des conventions (pour les chaînes privées, ndlr)." Le CSA rappelle que le cahier des charges de France 2 comprend une "obligation de bonne information du public". "On ne donne pas de cours de déontologie. Nous ne débordons jamais le domaine qui est le nôtre", a déclaré M. Baudis, estimant que les termes de "la mise en demeure étaient extrêmement mesurés". Si une telle mise en demeure sur le respect du cahier des charges n'avait pas été faite, "on aurait pu nous le reprocher", a-t-il dit. Jacqueline de Guillenchmidt, conseillère du CSA, a précisé qu'il y avait eu "manque de précaution de la chaîne" et que ce qui peut lui être reproché c'est d'avoir ouvert le 20 heures du 3 février "sur un fait pas encore connu, dans une envie de damer le pion à une chaîne concurrente". Le 12 février, le CSA a adressé à la chaîne publique une mise en demeure de se conformer à l'avenir à ses obligations légales et à son cahier des charges, "sous peine d'encourir les sanctions prévues" par la loi.
Rédaction
26 février 2004
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