ProsiebenSat.1 a multiplié par trois l'an dernier son bénéfice net à 45 millions d'euros, malgré un recul du chiffre d'affaires dans un contexte toujours morose pour le marché de la publicité. Il a également annoncé une augmentation de capital de jusqu'à 280 M EUR d'ici fin avril, "afin principalement de réduire l'endettement net du groupe et pouvoir ainsi accroître sa marge de manoeuvre" pour financer sa croissance. Le prix d'émission des nouveaux titres n'a pas encore été fixé. ProsiebenSat.1, racheté en août dernier par le producteur milliardaire américain Haim Saban, a légèrement surpassé les prévisions des analystes, qui attendaient en moyenne un bénéfice net de 39 M EUR. Son excédent brut d'exploitation a progressé pour sa part de 15% à 196 M EUR. Le chiffre d'affaires a dans le même temps reculé de 4,9% à 1,807 milliard d'euros, du fait de la déprime persistante du marché de la publicité télévisée en Allemagne, avec un repli global attendu de 4 à 6%. Fait notable: la chaîne généraliste Sat1, qui pesait lourdement sur les comptes depuis 2001, est redevenue rentable l'an dernier avec un bénéfice avant impôts de 5 M EUR, après une perte de 98 M EUR en 2002. La "vache à lait" du groupe reste la chaîne ProSieben. Elle a encore dégagé un bénéfice avant impôts de 135 M EUR. La chaîne Kabel1 (films de cinéma) a augmenté son bénéfice imposable à 18 M EUR contre 12 M EUR un an plus tôt. En revanche, la chaîne d'informations en continu N24 est restée dans le rouge, même si elle a réduit sa perte avant impôts de moitié à 11 M EUR. Pour l'exercice en cours, "notre objectif est d'augmenter encore nettement le résultat, même si nous ne tablons pas sur une croissance du marché de la publicité télévisée", a indiqué le PDG du groupe, Urs Rohner, cité dans un communiqué. ProsiebenSat1 table sur un marché "stable" en 2004. M. Saban avait payé une somme évaluée à environ 1 milliard d'euros l'an dernier pour s'emparer du principal actif de l'ancien empire des médias allemand Kirch, aujourd'hui liquidé. Il reste encore une activité importante de cet empire déchu à vendre: son énorme catalogue de films et de séries télévisée. Mais cette tâche s'avère plus ardue que prévu. La société de participation Bridgepoint a renoncé à acquérir les droits du catalogue à l'étranger, à l'issue de plusieurs mois de négociations, a indiqué l'un de ses dirigeants, Anthony Bunker, au quotidien Financial Times Deutschland publié vendredi.
Rédaction
20 février 2004
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